vendredi 28 janvier 2011

Retour sur cinq jours à Sydney

Dans la vraie vie, nous sommes arrivés à Auckland il y a 24 heures et subissons les fortes pluies de la tempête Wilma qui est dans le coin. Mais comme nous avons un peu laissé les choses en suspens pour cause de manque de connexion Internet et de programme un peu chargé, commençons par raconter notre séjour à Sydney...


Notre deuxième jour, nous avons pris notre courage à deux mains et avons usé nos baskets en les traînant du coté d'Oxford Street (LE quartier gay du pays) puis de Paddington, quartier connu pour ses jolies « terraced houses » qui effectivement son très jolies avec leurs couleurs, leurs balcons en fer forgé, leurs petits jardins charmants...

C'est ce jour là aussi que nous avons réalisé que, quand même, l'Australie, c'est un peu cher, ce qui nous a menés à nous nourrir de façon assez déséquilibrée... Heureusement, la suite de notre journée a été totalement gratuite, puisque nous avons exploré l'exposition d'art aborigène de la galerie d'art du New South Wales. C'est une exposition qui a quelques mois et qui explore l'art aborigène selon plusieurs thématiques (le rêve, le chez-soi, le sentiment doux-amer par rapport à la société dominante...) Il y avait aussi bien des oeuvres dites traditionnelles (vous savez, les peintures à base de points) que de l'art contemporain et les oeuvres mêlaient parfois les deux, avec par exemple ce grand séchoir à linge auquel étaient suspendues des chauve-souris en bois, toutes décorées de motifs aborigènes. Malheureusement, pas de photos, c'était interdit!

Nous avons terminé cette journée dans un restaurant taïwanais qui était excellent et où – bonus! - on passait sa commande sur un petit écran tactile, c'était la fête!


Le lendemain, nous avons quitté la ville pour affronter la terrible nature australienne dans les Blue Mountains... Notre principale frayeur n'est cependant pas venue d'insectes étranges et dangereux mais du temps qui au départ était plus que couvert (nous étions DANS les nuages). Heureusement, tout a fini par s'éclaircir et nous avons même eu bien chaud au soleil. Surtout, nous avons pu admirer lors de notre randonnée le long des falaises des paysages somptueux, où la couleur ocre des roches contrastait avec le vert-bleu des eucalyptus. Bref, c'était du tonnerre!


Pour nous remettre de nos efforts, nous avons passé notre quatrième jour à Sydney à la plage. Malgré un tartinage en règle, nous n'avons pas échappé aux coups de soleil, à des endroits incongrus évidemment. A Manly, nous avons pu admirer l'organisation australienne: on nage entre les drapeaux, des messages aux hauts parleurs font régulièrement le point sur la situation (la marée descend, il peut y avoir des trous dans le sable dans les zones de baignade; on nous a rapporté des piqures de méduses, sachez que cela fait très mal pendant une heure, vous pouvez aussi ne pas vous baigner...)



La cerise sur le gâteau quand on va à Manly depuis Sydney, c'est qu'on prend le ferry, depuis lequel on a des vues du tonnerre sur la ville, le port et l'Opéra! Le ferry est aussi une occasion en or de renforcer ses coups de soleil :-)


Avant notre départ à Melbourne, nous avons passé quelques heures aux Hyde Park Barracks, de grands bâtiments qui ont accueilli bagnards, puis des orphelines de la famines irlandaise, ensuite des vieillardes et autres pauvresses, avant de devenir des bâtiments administratifs et récemment un musée. On y découvre l'histoire de Sydney, surtout de ses premières heures et de la vie des bagnards. C'est bien fait et intéressant!

Sans transition, nous nous sommes envolés vers Melbourne, qui elle n'a pas connu le bagne mais a été une "ville champignon" de la ruée vers l'or... Mais ça, c'est pour le prochain épisode!

mercredi 19 janvier 2011

Un rêve étrange et familier


Pour ne rien vous cacher, nous avons géré notre première journée en Australie comme des chefs, avec une stratégie anti-décalage horaire assez redoutable. Nous sommes arrivés un peu après 6 heures du matin, avec environ deux heures de sommeil au compteur, alors qu'il était pour nous 9 heures de moins (et là, si vos calculs sont exacts, vous constatez que c'était pile l'heure d'aller au dodo). Eh bien, quelques heures de passage des frontières et de transport plus tard, nous nous sommes contentés d'une sieste de deux heures avant d'attaquer une journée relax mais bien remplie!

Pour commencer, nous avons découvert les « food courts » asiatiques, où plusieurs restaurants de spécialité asiatiques se cotoient dans une même salle (nous avons donc pu manger dans deux restaurants différents mais ensemble). Il y en a plein plein à Chinatown, à environ 10 minutes à pieds de notre hôtel. Ainsi ragaillardis, nous avons traversé la City pour rejoindre un parc où nous avons fait une petite sieste au soleil (quand je vous disais qu'on avait trop bien géré). Toujours dans la même tonalité bucolique, nous avons traversé le jardin botanique, pour rejoindre « Mrs Macquarrie's chair », qui offre un point de vue assez exceptionnel sur le port et le fameux Opéra.

Et là, dans ce jardin botanique, nous avons touché du doigt une forme d'aliénation fantasmagorique (elle est cool cette expression, même si elle ne veut rien dire!) Pour moi, tout a commencé quand j'ai aperçu un papillon noir et blanc de la taille d'un petit pigeon en me réveillant de la sieste. Ca m'a un peu évoqué ces films ou ces dessins animés où les personnages atterrissent dans un monde parallèle ou voyagent dans la préhistoire. Et tout ça alors que j'ai déjà vécu en Australie... Après, la fatigue et le jet lag ont certainement amplifié les choses. Mais quand même! Ces colonies de roussettes (des chauve souris bien grandes) dans les arbres, ces cacatoès peu farouches, ces espèces d'oiseaux qui ressemblent à des ibis et qui semblent être le pigeon local... Et la végétation! Foisonnante, pleine d'arbres géants et biscornus, avec des fleurs toutes bizarres. J'ai pensé aux explorateurs qui découvraient l'Australie et qui devaient complètement halluciner...


Tout cela est très exotique, mais ce serait juste exotique ce n'était pas dans une grande ville hyper moderne et tout à fait développée. Mais ici, le mélange de familier et d'étrange produit une sensation tout à fait particulière et plutôt agréable. On a l'impression d'être dans un rêve, quand notre esprit mélange des choses qui ne vont pas normalement ensemble.



Après cela, notre vie a repris un cours normal et après avoir admiré le port et constaté que les touristes chinois n'ont rien à envier aux touristes japonais, nous avons lentement regagné la City puis nos pénates avant d'entamer une longue nuit de sommeil...
Julia

PS: l'éditeur me casse un peu les pieds pour mettre une photo, donc il faudra attendre un peu pour les fleurs bizarres et les cacatoès...

samedi 15 janvier 2011

Etape ravitaillement à la Réunion

C'est pas très juste de ne réserver qu'un post à la Réunion. L'île est peut-être un peu plus petite que l'Australie, un poil plus étroite que la Nouvelle Zélande, mais il y en a des choses à écrire... Mais bon voilà, la Réunion aura été notre sas de décompression avant nos aventures aux antipodes et une période de déménagement tout à fait interminable (pour ceux qui n'auraient pas entendu parler de cette histoire légéndaire, quelques épisodes: le lessivage de murs, la pose de joints d'étanchéité et la peinture des boiseries jusqu'a minuit et demi, le déménagement au milieu de la nuit de plus de 3 coffres de voiture pleins, des interlocuteurs administratifs et postiers qui voulaient vraisemblablement se faire étrangler, les voyages jusqu'à la poste avec des colis de 20 kilos dans la neige verglacée...)
Un sas de décompression, donc. Avec pas mal de repos, beaucoup de famille, un bon paquet de copains, une quantité assez honteuse de nourriture, 20 minutes de course en front de mer, 4 heures de randonnée infernale (650 mètres de dénivelé aller et retour, en y repensant c'était un peu beaucoup pour une reprise sportive), des coups de soleil, quelques plages et quelques piscines. Bref, nous sommes requinqués (et empatés). Nous sommes arrivés le 31, où nous avons enchainé dîner en famille, soirée copains (avec balançages dans la piscine en règle) et incrust dans la soirée des voisins qui avaient pour le réveillon loué les services du pire DJ du monde (très drôle, donc).
Nous repartons demain de bonne heure, avec des bagages optimisés (c'est plus facile de visiter des contrées lointaines sans la théière de la grand tante ni les consoles de salon...), une réservation d'hôtel et une folle envie de voir des koalas. Accessoirement, ce sera mon grand retour dans un pays où j'ai vécu six ans, donc des séquences émotions sont à prévoir!
Sur ce, retour au mode bagages... A bientôt!
Julia